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Gabon: Les putschistes ne sont pas opposés à la présence militaire de la France

Le chef de l’État pour la période de transition au Gabon, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, a eu des conversations téléphoniques avec l’ambassadeur

Le chef de l’État pour la période de transition au Gabon, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, a eu des conversations téléphoniques avec l’ambassadeur de France et les dirigeants d’un certain nombre d’États d’Afrique centrale avant le coup d’État. Comme l’a rapporté le journal Le Monde en citant une source, M. Nguema n’était pas contre la présence française dans la république.

Selon des informations du quotidien, M. Nguema a tenté d’expliquer ses intentions aux interlocuteurs. « C’est un homme pondéré et discret. Il m’a dit que l’armée ne voulait plus servir à tuer des Gabonais après chaque élection. Son putsch ne s’inscrit pas dans la même logique que ceux du Sahel. Il n’est pas question pour lui de demander le départ des Français », a noté la source.

Une autre source du journal estime que l’objectif du coup d’État vise à éviter une vague de protestations contre le président déchu Ali Bongo Ondimba. « Si les gens avaient pris la rue, le général Oligui Nguema et tous les cadres du régime auraient dû dégager », a expliqué un interlocuteur de l’édition.

Une autre source qualifie le putsch de coup d’État de palais. Selon lui, M. Nguema était en conflit avec l’épouse du président, Sylvia, et leur fils depuis quelques mois. La source affirme que les membres de la famille tentaient de consolider leur influence après l’accident vasculaire cérébral de M. Ondimba, qui a entamé son troisième mandat présidentiel dans le seul but de préparer un successeur représenté par son fils.

Un groupe de hauts militaires gabonais a annoncé plus tôt à la télévision nationale qu’il avait pris le pouvoir. Les rebelles comprennent des représentants de la Garde républicaine dirigée par Brice Clotaire Oligui Nguema, du service de sécurité, de l’armée et de la police. Les putschistes ont annulé les résultats des élections du 26 août, remportées par le président gabonais Ali Bongo Ondimba, pour qui c’était le troisième mandat. Le chef de l’État actuel et les représentants de son administration ont été placés en état d’arrestation.

Un règlement pacifique de la crise au Gabon

L’Union européenne envisage d’établir des contacts diplomatiques avec les putschistes gabonais et n’envisage pas de solution musclée contrairement au Niger où une éventuelle opération militaire est possible. C’est ce qu’a déclaré le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell lors d’une conférence de presse à l’issue d’une rencontre informelle des ministres des Affaires étrangères de l’UE à Tolède, en Espagne.

« La situation au Gabon est absolument différente qu’au Niger, et nous voulons donc agir de manière pacifique, diplomatique, afin de trouver un moyen pour répondre aux aspirations du peuple gabonais », a-t-il indiqué. Selon lui, la rencontre de Tolède a notamment portée sur une éventuelle opération militaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) au Niger.

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