Irène Severin Sossou
La révision de la constitution en vigueur afin de permettre au Président Patrice Talon briguer un autre mandat présidentiel à la fin de ses deux mandats.
C’est le sujet qui fait la une des journaux ces derniers jours au Bénin. La classe politique béninoise, elle se montre divisée autour d’un possible changement de la Loi fondamentale avant les élections générales de 2026.
Pour les partis d’opposition, Patrice Talon, actuel Président de la République, serait à l’origine de cette volonté de révision de la constitution taillée sur mesure de la loi fondamentale du pays même si principal accusé de cette tentative de révision a dit qu’il s’en lave les mains lors de sa récente rencontre avec la presse locale.
Cette assertion réconforte les partis d’opposition dans leur soupçon suite à la sortie médiatique de par l’Honorable Assan Seibou ayant introduit la proposition de loi portant modification de la constitution à «(…) l’Assemblée doit l’étudier. C’est maintenant, je vais voir si nous les députés béninois ne sommes pas mûrs pour réfléchir de nous-mêmes et défendre la nation », a lancé le président du groupe parlementaire Bloc Républicain (BR) sur une chaine locale.
Les partis d’opposition, à l’instar du Parti Renaissance Nationale (RN) de Claudine Prudencio, soulignent par ailleurs que cette proposition de loi ni la révision de la Constitution ne passera pas. A travers un communiqué de presse en date du 12 Février 2024, le parti marque son opposition à toute forme de révision de la loi fondamentale. ” Le Parti Renaissance Nationale tient à souligner son désaccord concernant une quelconque révision de la Constitution avant la fin du mandat de l’actuel Président de la République.” Lit-on dans le communiqué.
Cette proposition de loi confèrera, si elle est adoptée, le pouvoir à Patrice Talon d’aller pour un 3è mandat. Mais le Président Talon a invité ses concitoyens et l’opinion internationale à ne pas confondre la réalité au Bénin avec celle de la sous-région où les présidents, en fin de mandat, tentent de briguer un troisième mandat sous divers prétextes. « Cela a créé un traumatisme qui fait qu’on soupçonne tout le monde… », avait-il indiqué lors de son face à la presse.
Une farce, à en croire Les Démocrates. « Cette conférence de presse a été faite pour décliner toute responsabilité dans ce qui se fera alors qu’il en est l’instigateur. Elle a été faite pour faire une mise en garde à l’endroit des députés qui n’iraient pas dans ce sens», a déclaré l’honorable Guy Dossou Mitokpè, Secrétaire National à la Communication du parti Les Démocrates, dans une interview sur une radio locale.
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