in ,

Niger: 6 migrants calcinés dans l’incendie de leur véhicule

Au moins six (06) migrants ont été trouvés morts calcinés dans l’incendie de leur véhicule à proximité du poste militaire frontalier de Madama

Au moins six (06) migrants ont été trouvés morts calcinés dans l’incendie de leur véhicule à proximité du poste militaire frontalier de Madama, dans le nord-est du pays à la frontière libyenne, a annoncé dans un communiqué publié vendredi l’état major de l’armée dans son bulletin hebdomadaire d’informations. Selon la même source, le drame s’est déroulé en fin de semaine et une mission militaire de sauvetage dépêchée sur les lieux a permis la découverte, non loin des lieux de l’accident, de dix (10) autres passagers dont le véhicule a pris feu.

Selon les détails donnés dans le communiqué par l’Armée nigérienne, c’est en fin de semaine dernière qu’il a été signalé au poste de contrôle de Madama, la présence de migrants blessés à 8 kms. Une mission de secours a été aussitôt dépêchée sur le lieu et d’après la même source, le constat est de six (06) corps calcinés et un peu plus loin, dix (10) autres migrants clandestins dont le véhicule aurait pris feu en pleine course ont été secourus et évacués à Madama.

L’identité de la nationalité des victimes n’a pas été précisée mais depuis plusieurs années, cette partie frontalière de la Libye, située dans l’extrême nord-est du pays, est un point de passage très prisé des migrants provenant de plusieurs pays d’Afrique de l’ouest et du centre qui y transitent dans leur voyage en direction de l’Europe en passant par les pays du Maghreb.

La route de la mort dans le désert saharien

Avec l’adoption par le gouvernement nigérien de la loi criminalisant ce trafic en 2015, les flux des migrants ont fortement diminué sans se tarir. De nouveaux circuits et voies parallèles se sont d’ailleurs greffés aux routes régulières dans ce véritable no man’s land qui fait également l’objet de tous les trafics. Des trafiquants qui empruntent de voies de contournement avec des risques d’égarement sans compter les dangers liés aux rackets des trafiquants et des mines enfouies dans cette zone des frontières Niger, Libye, Tchad, théâtre des conflits par le passé.

Dans un rapport publié début mai 2023, l’organisation Border Forensics a indiqué que les migrants n’ont presque pas de chance de survie en traversant le désert du Niger vers la Libye. En cause, relève l’enquête de l’ONG internationale, la criminalisation de la migration, via la loi nigérienne de 2015, qui a poussé les trafiquants à emprunter des itinéraires toujours plus éloignés des axes routiers, et donc toujours plus isolés.

Border Forensics, une agence qui utilise des méthodes d’analyse spatiale pour enquêter sur les pratiques de violence aux frontières, a mené une enquête, publiée le lundi 8 mai 2023, sur les conséquences du renforcement des contrôles entre le Niger et la Libye. Le collectif, composé notamment de chercheurs et de géographes, a démontré que depuis 2015 les migrants traversant le désert pour atteindre la Libye font face à des risques de mort accrus. Cette année-là, en effet, Niamey a rendu illégal le transport et l’hébergement des migrants contraignant les trafiquants à trouver de nouvelles routes, plus éloignées des axes routiers et moins visibles des autorités. Huit ans plus tard, d’après le rapport de Border Forensics, le nombre de décès dans le désert du Sahara n’a jamais été aussi élevé.

Fréquemment, note-t-on, des patrouilles militaires ou des humanitaires découvrent des migrants abandonnés ou des corps dans cet immense désert où les opérations de secours et de sauvetage sont assez souvent difficiles surtout en l’absence d’alerte à temps.

D’après Actu Niger

Comments

Laisser un commentaire

GIPHY App Key not set. Please check settings

Une chanteuse accuse Roseline Layo de plagiat

Dortmund annonce le transfert de Jude Bellingham au Real Madrid